Montjoye !
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Montjoye !

* Domaines de la noble et courageuse Maison de Montjoye *
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal

 

 Fatras RP de textes historiques

Aller en bas 
AuteurMessage
Bastien

Bastien


Messages : 26
Date d'inscription : 28/07/2011

Fatras RP de textes historiques Empty
MessageSujet: Fatras RP de textes historiques   Fatras RP de textes historiques Icon_minitimeDim 3 Juin - 23:08

L'ARTILLERIE ET LES ARMES A FEU


1ère partie : Généralités

Fatras RP de textes historiques Couleu10

Définition
Contrairement à ce qu'imaginent la plupart des gens, le mot artillerie ne désigne pas uniquement les armes à feu. Le mot artillerie a la même origine que le mot artisanat, et était déjà utilisé dans l'empire romain, donc bien avant l'invention de la poudre explosive. Les artilleurs sont une catégorie spécifique d'artisans, qui s'occupent de créer, entretenir et utiliser des engins de guerre offensifs ou défensifs. On différencie les engins utilisable par un soldat seul (on parle d'artillerie individuelle : arbalète, couleuvrine, arquebuse...), et d'autres nécessitant plusieurs soldats pour être utilisés (on parle de grosse artillerie : catapultes, trébuchets, bombardes...). Dans le cas des armes à feu, il y a une autre différenciation que le nombre d'utilisateurs de l'arme : il y a aussi leur calibre, c'est-à-dire le diamètre de leurs projectiles (ou le poids de ces projectiles, dans certains pays). L'artillerie individuelle a généralement un calibre inférieur à 30 millimètres, et la grosse artillerie un calibre supérieur à 60 millimètres.

Histoire
L'artillerie mécanique (arbalètes, balistes, scorpions...) est employée depuis l'antiquité. Ces armes sont plus faciles à utiliser que les armes traditionnelles, comme par exemple l'arc ou le javelot, car l'effort de propulsion n'est pas fourni par le soldat, il est fourni par un mécanisme. Mais ces armes sont aussi beaucoup plus chères, et pas toujours plus efficaces, loin de là. Vers 1350, la poudre noire, un composé alchimique explosif, a commencé à être utilisée en Europe. L'Europe est en retard sur ce plan : les armes à feu (qu'il s'agisse de canons, d'armes incendiaires ou de grenades, ce qui n'est pas certain) étaient déjà utilisés par les troupes mongoles environ un siècle avant, quand ces dernières ont écrasé les chevaliers d'Ukraine, de Pologne, de Hongrie et du Saint Empire. Seule la nouvelle de la mort de leur grand khan a fait rentrer chez eux les Mongols à l'époque, sauvant ainsi l'Europe de leur domination. A l'heure actuelle les Mongols ne sont plus à craindre, mais l'empire ottoman menace les frontières est de l'Europe, et il est encore mieux armé qu'eux. Ce sont les armuriers de l'empereur germanique qui ont conçu les premières armes à feu d'Europe de l'ouest, sous l'influence des envahisseurs Ottomans, ou de leurs voisins de Bohème et de Pologne. Les armes à feu ne sont considérées par les pays encore plus à l'ouest que comme de puissantes armes de siège, capables de faire tomber les forteresses les mieux défendues. Aucun fantassin ou cavalier français, espagnol ou anglais n'a probablement jamais touché à de l'artillerie légère, contrairement à l'empire, dont les compagnies d'élite envoyées dans l'est comptent toutes dans leurs rangs des utilisateurs de pistolets ou d'arquebuses. Le royaume de France est cependant à la pointe en ce qui concerne la grosse artillerie.

Avantages et inconvénients
Les armes à feu permettent d'envoyer des projectiles à distance, sans utiliser la force du combattant, mais sans utiliser non plus un système mécanique. Elles utilisent du gaz produit par la combustion d'une charge de poudre explosive. Non seulement elles ne demandent aucune force ou habilité particulière, mais elles sont jusqu'à vingt fois moins chères que l'artillerie mécanique. De plus elles font peur, aux animaux, bien sûr, mais aussi aux humains, qui imaginent quasiment toujours une sorte de sorcellerie qui risque de les frapper. Étant donné leurs avantages, pourquoi donc les soldats n'utilisent-ils pas tous des armes à feu, alors ? C'est simple : il ne faut pas oublier que les premières armes à feu européennes ne remontent qu'aux environs de 1400. Alors moins d'un siècle près ce n'est que le début. Les armes sont rudimentaires, et manquent en particulier de précision et de portée. Elles sont également lourdes (même dans les versions les plus légères, destinées à être utilisées par un soldat seul), et lentes à recharger. Il arrive même qu'elles explosent en cours d'utilisation. Les munitions sont parfois difficile à trouver, car bien que peu coûteuses et faciles à fabriquer, elles souffrent de la déplorable réputation des armes à feu, qui pour les plus superstitieux sont des armes démoniaques. Il vaut mieux éviter de se retrouver à court de munition en dehors d'une ville, en général. Cette mauvaise réputation fait aussi que parmi les soldats eux-mêmes, beaucoup ne veulent pas de ces armes. Il est évident que quand ces problèmes seront résolus, les armes à feu révolutionneront l'art de la guerre. Mais ce n'est pas pour demain.

Tir
Toutes les armes à feu du XVe siècle demandent à être chargée avant chaque tir. En fonction de l'expérience du tireur, l'opération peut facilement prendre plusieurs minutes. On introduit d'abord la poudre dans le canon, par la gueule. Il est à noter que seules les armes les plus modernes utilisent de la poudre en grains. Les armes conçues avant les années 1430 utilisent un mélange explosif assez semblable à une purée qui a beaucoup de grumeaux. Mais on s'est rendu compte qu'en broyant ce mélange, la précision du tir était augmentée, et depuis on a de la poudre. Une fois que la poudre est dans le canon, on peut ajouter le projectile. Ce projectile est en plomb, pour les armes modernes, mais il peut aussi être en pierre, surtout pour les canons les plus gros. Tout dépend en général de la facilité à trouver du plomb ou de la pierre dans votre pays, et du prix de ces matériaux. Certaines armes à feu, conçues dans les premières années du siècle dernier, et pas encore remplacées, utilisent même comme projectiles des carreaux similaires à ceux des arbalètes. Dans le cas où le projectile est en plomb, on ajoute en général ce qu'on appelle la bourre. La bourre a pour but principal d'isoler le projectile de la poudre. En effet, le plomb, dont les qualités sont exceptionnelles par ailleurs, a tendance à fondre partiellement au contact de la chaleur produite par l'explosion de la poudre, et le tir est alors moins précis, moins puissant, et dangereux pour le tireur.

Entretien
Il est important de bien nettoyer le canon de son arme après utilisation, car l'explosion de la poudre (et la fusion possible d'une partie d'un projectile en plomb) crée un grand nombre de dépôts dans le canon, et risque de mener à l'explosion de l'arme lors du tir suivant, car ces dépôts peuvent empêcher le projectile de sortir du canon. Dans le meilleur des cas, les dépôts dévient le projectile, ce qui d'une part diminue très significativement la précision et la puissance du tir, mais surtout qui endommage le canon, ce qui va rendre tous les tirs suivants imprécis voire dangereux pour le tireur. Plus la masse du projectile est importante, plus la charge de poudre à employer l'est aussi, rendant du même coup les dépôts de poudre et de plomb plus nombreux. Les artilleurs utilisant des armes de gros calibre désignent généralement l'un d'entre eux qui s'occupe exclusivement du nettoyage du canon, et malgré cela l'explosion des canons (surtout les plus gros) n'est pas rare. Beaucoup de gens sous-estiment les dépôts dans le canon, mais croient en revanche que la poudre est rendue inutilisable quand elle entre en contact avec l'humidité. C'est une idée reçue. Tant qu'elle reste sèche, la poudre a les mêmes effets, même sous la pluie. Évidemment prendre un bain avec sa réserve de poudre ne va pas l'arranger, mais une fois qu'elle aura séché elle sera tout aussi utilisable qu'avant le bain. D'ailleurs quand la poudre est humide, les accidents de tir sont juste plus nombreux, et les tirs juste moins précis. Rien n'empêche de tirer, car il n'y a aucune consigne de sécurité au quinzième siècle. Il faut d'ailleurs noter que plus l'humidité de la poudre est élevée et plus elle met de temps à se consumer. Or si la poudre a fini de se consumer alors que le projectile est toujours dans le canon, on perd de la puissance de tir, et humidifier légèrement sa poudre, quand on sait ce qu'on fait et qu'on aime prendre des risques, peut donc rendre les tirs particulièrement redoutables.

2ème partie : L'artillerie légère

Fatras RP de textes historiques Arquebuse1460

Introduction
Les armes à feu personnelles ne sont pas toujours plus efficaces que l'artillerie qui existait jusqu'ici. En général, leur pouvoir de destruction est plutôt limité, à cause d'une faible cadence de tir et une trop courte portée. Mais elles ont des avantages énormes. D'abord elles ne coûtent pas cher à produire (fabriquer une arquebuse coûte par exemple 20 fois moins cher que fabriquer une arbalète), ni à approvisionner en munitions. Ensuite les soldats peuvent apprendre très rapidement à les utiliser. Les arbalétriers doivent être entraînés pendant des semaines, et ça se compte en mois pour les archers, alors qu'un arquebusier débutant est opérationnel en quelques jours, même si l'entraînement améliore évidemment ses capacités. De plus les armes à feu ont un grand impact psychologique, sur les soldats, et encore plus grand sur les chevaux. C'est pour cette raison que les armes à feu ont rapidement été utilisées dans les armées féodales, et ont été données aux soldats à pied, comme aux cavaliers, mais ni aux uns ni aux autres en grand nombre. Par exemple, il n'y a que deux arquebusiers par groupe de vingt hommes, chez les combattants tchèques. Dans l'armée de la confédération helvétique, un tiers des soldats possède une arme à feu, ce qui est d'un côté énorme, mais qui montre bien aussi que même chez les Suisses, qui sont pourtant une des armées les plus redoutées du XVe siècle, on ne mise pas tout sur les armes à feu. La cavalerie n'utilise que des armes à feu d'appoint : Ses armes habituelles restent la lance et l'épée, voire la masse ou la hache.

Les premières armes
L'arme à feu personnelle n'a été développée qu'après la grosse artillerie, chronologiquement. La plus ancienne s'appelle le trait à poudre, ou lance à feu, quand on se réfère aux armes venues d'Orient avec les Mongols. Beaucoup appellent aussi cette arme le canon à main, dans la tradition germanique, ou la scopette, dans la tradition italienne. Il semble que le calibre d'une scopette ait été supérieur à celui d'un canon à main. En tout cas on les utilisait déjà à la fin du XIVe siècle. Il s'agit tout simplement d'un canon de petit calibre, monté sur une hampe en bois, le tout mesurant environ 50 centimètres de long. A l'origine le trait à poudre a été conçu par les utilisateurs de pièces de grosse artillerie pour leur défense rapprochée, au cas où l'ennemi les attaquerait directement. L'artillerie étant dévastatrice et peu protégée, attaquer l'artillerie est en effet rapidement devenu une tactique très populaires dans toutes les armées. Léger et maniable, le trait à poudre est le plus souvent utilisé au XVe siècle par les cavaliers, quand il est utilisé. Les troupes à pied ne l'emploient plus trop, car des armes à feu dont le calibre et la puissance sont supérieurs ont été créées depuis.

Une autre arme dont il faut parler est apparue ensuite, dans les années 1420 : la couleuvrine. Il s'agit également d'une arme créée par les artilleurs, et destinée à être utilisée par un soldat seul. C'est avec cette arme que la poudre explosive a pris la forme d'une véritable poudre, au lieu du mélange grumeleux que l'on utilisait jusque là. Les Français ont utilisé plusieurs couleuvrines au siège d'Orléans en 1429. La taille du canon reste la même, mais le calibre se fixe aux alentours de 22 millimètres : des projectiles légers et pourtant meurtriers, surtout étant donné qu'ils peuvent traverser n'importe quoi (bois, pierre, métal, y compris éventuellement le corps d'une première victime) avant d'atteindre leur cible. Une couleuvrine ne répond pas au même besoins qu'un trait à poudre, et est beaucoup moins maniable. C'est une arme de précision, destinée aux tireurs d'élite. Sa portée est un peu inférieure aux arbalètes, mais elle est plus rapide d'utilisation. Une couleuvrine est transportable, mais doit être installée sur son affut (on dit qu'elle doit être affutée) avant de pouvoir tirer. L'effet de surprise est donc déterminant, même si le temps de chargement est rapide, une fois l'arme affutée.

L'arme à feu moderne
L'arquebuse va plus loin encore que la couleuvrine, et a été employée à partir des années 1450. C'est une sorte de version améliorée de la couleuvrine, adaptée aux soldats d'infanterie, et parfois même aux défenses en cas de siège. Certaines arquebuses mesurent près de trois mètres de long, et pèsent plus de vingt-cinq kilos ! Les projectiles pèsent jusqu'à 250 grammes, même si dans les versions mobiles le calibre est sensiblement le même que les couleuvrines légères (22 millimètres, dix fois moins que les plus grosses arquebuses, celles de forteresse). Une des premières améliorations est que l'arquebuse dispose (surtout dans le cas d'armes allemandes) d'un canon rayé. Au lieu d'être lisse, l'intérieur du canon de l'arquebuse est gravé de rayures en spirale. Ces rayures calent le projectile et lui impriment un mouvement de rotation assurant une trajectoire plus stable, améliorant la précision du tir. Le souffle occasionné par l'explosion de la poudre est également canalisé, ce qui augmente la portée utile de l'arme. Il faut cependant préciser que les canons rayés demandent un soin particulier dans l'entretien de son arme, le choix des balles et le dosage de la poudre, et qu'entre des mains inexpérimentées, une arme à canon rayé serait rendue inutilisable assez rapidement.

Deuxièmement, une arquebuse n'a, contrairement à une couleuvrine, pas besoin d'être affutée, et elle est donc bien plus maniable et rapidement utilisable. Troisièmement, le système de mise à feu à aussi évolué : l'arquebuse dispose d'une platine, dont deux des pièces les plus importantes sont le bassinet et le serpentin. Le bassinet permet de séparer la poudre du projectile, afin de limiter les risques de mélange entre les deux lors de la mise à feu, et de la doser, pour rendre l'arme encore plus facile à utiliser. Le serpentin est lui une sorte de levier, et le tireur attache une mèche enflammée (d'où le nom de platine à mèche que porte l'ensemble) à la partie supérieure de ce levier, que l'on appelle le chien. Quand on presse la partie inférieure du serpentin, appelée la gâchette, le chien met en contact la mèche enflammée avec la poudre qui est dans le bassinet, ce qui aboutit à l'expulsion du projectile dans les secondes qui suivent. On peut ainsi faire feu tout en tenant son arme des deux mains, ce qui augmente la précision par rapport aux armes plus anciennes, qui demandent de ne tirer que d'une main (la deuxième main sert à mettre en contact la mèche enflammée et la poudre stockée dans le canon, dans les armes anciennes).

Étant donné le poids important de l'arquebuse et l'absence d'affut, les arquebusiers utilisent une fourquine pour stabiliser leurs armes. Il s'agit d'une sorte de tige métallique sur laquelle on peut poser le canon de l'arme pour tirer (la crosse de l'arquebuse étant appuyée sur la poitrine du tireur), et ainsi permettre de tirer sans que la violence du coup de feu ne ruine le temps qu'ils ont passé à viser, ou même que le recul de l'arme ne blesse le tireur. La portée utile d'une arquebuse de fantassin ne dépasse cependant toujours pas les 50 mètres (pour rappel, une arbalète ou un arc sont efficaces à 300 mètres), mais comme avec la couleuvrine, à cette distance elle perce même le métal et la pierre.Fatras RP de textes historiques Gourde-de-pelerin
Revenir en haut Aller en bas
 
Fatras RP de textes historiques
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Fatras HRP de textes historiques

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Montjoye !  :: Héritages des Montjoye à travers le monde :: Bibliothèque Dolmance Larose à Turin-
Sauter vers: