Festivités au Valentino - Anoblissements

LadyO. était dans son petit monde bien à elle.
S'imaginer ici avait été pour elle, une Joie et aussi un moment ou elle
serait auprès de son Guilmord.

Se méllant timidement à tous, se rapproche de Dame Silanie, la seule personne
qu'elle connaissait vraiment.
Guily était vers elle...

Dame Silanie, je suis heureuse de vous savoir ici en ce jour
Mon cher, pas trop nerveux comme le dit si bien Silanie?

Le regarde et sourit sachant que ce jour est le sien et surtout tous ici présent
étaient là pour cela aussi.
Les enfants près d'elle sont de petits enfants qui veulent bouger, et qui se disperssent dans ce monde
présent.

Les voit se faufiler et s'aprocher des tables du buffet dréssés devant tous.

Sourit et ne peux aller voir ce qu'ils font..... entendant déjà que le Maître des lieux avait pris la parole.

Messire Raoul avait bu généreuse gorgée en ayant pensée heureuse pour ses chers compagnons et autres prestigieux convives présents, avant de saluer plus franchement chacun d'entre-eux, passant tour à tour aux quatre coins du salon, écoutant les rumeurs et devinant les intrigues. Il prit quelques nouvelles de Bourgogne de Gascogne et d'Alençon, remercia les savoyards pour leur présence nombreuse à l'occasion des festivités, sans dédaigner la famille évidemment qui comme toujours tenait bonne place aux rangs de ses préoccupations.

Quelques verres plus loin, le Duc avait fait plus ample causerie avec les hérauts Adrien et Nerval, afin de tirer au clair les détails qui se devaient d'être en règle avec les sacro-saintes administrations impériales. La Maison nourrissait déjà bien assez de polémiques au sein des hautes sphères du Royaume de Lotharingie pour que l'on en ajoute en terme de lèse-majesté avec des questions de protocole.

Mais bientôt, une petite musique d'ambiance se fit entendre, impromptue et à la provenance mystérieuse, bientôt accompagnée par des choeurs tantôt féminin ou masculin, alternance de graves et d'aigus troublante, tandis qu'un héraut appela l'assistance à se diriger vers les bancs de la salle d'honneur. Raoul avait apprécié cette idée de musiciens subtilement cachés dans le décors, subterfuge découvert lors de précédentes sauteries organisées par le Duc de Canavese au sein de son Palais d'Ivrea, et il souriait en sa barbe tout en observant les réactions plus ou moins surprises dans l'assemblée. La cérémonie des adoubements allait débuter.

Le Lézard vida son verre tout en maintenant auprès de lui et en retrait les futurs adoubés. Se trouvaient concernés les futurs Seigneurs ainsi que les futurs Chevaliers dans leur ensemble. Messire Raoul leur rappela rapidement la marche à suivre, avant de s'élancer solennellement à la suite des convives que l'on avait dûment et confortablement installés de part et d'autre de la pièce...

Il devait être prêt du Midi, et la lumière éclairait la pièce de toutes parts, s'infiltrant par chacune des hautes fenêtres construites à cet effet. La couleur des fresques qui emplissaient les lieux n'en ressortait que de plus belle. Chaque mur avait de multiples histoires à conter, mais la geste des héros du jour restait encore à être écrite par leurs principaux protagonistes.

Le Duc arriva inexorablement à hauteur de son trône, et y prit place gracieusement pendant que deux jeunes valets placés de part et d'autre exécutèrent une parfaite courbette synchronisée pour le saluer. La cérémonie avait été visiblement pensée dans toute sa géométrie. Ce fut désormais le tour des postulants de venir s'avancer au milieu de la pièce, avant d'être appelés plus tard nominativement pour les futurs serments.

Il était tout d'abord venu le temps d'un sermon sur ce qu'étaient les valeurs de la Chevalerie et de l'Acte de Vassalité. Une première chansonnette touchant à sa fin, derrière le décors, sur un Mi bémol mineur par la voix du camp des Ténors, le Duc se leva pour déclamer en premier lieu quelques mots aristotéliciens de rigueur :




Un regard circulaire avant de poursuivre, il se souvenait non sans émotion le jour de son premier adoubement, du jour ou il était devenu quelqu'un ...

" La Noblesse... Elle ne peut justifier l'ascendance divine de son pouvoir, que par un comportement preux et irréprochable. C'est ainsi qu'elle se doit de protéger les Terres et de rendre Justice. Prouesse et Loyauté, mais également Générosité et Sagesse, sont ses premiers fondements. La Courtoisie doit prendre corps en vous, mes futurs Seigneurs et Chevaliers. C'est à cette seule condition qu'un siège à ma table sera toujours réservé à chacun d'entre-vous. "

Il prit une profonde inspiration, laissant un temps de silence faire son petit effet.

" Honorables hérauts, noble assemblée, je vous prie de bien vouloir être les témoins de nos serments d'obsequium, auxilium et consilium, tandis que j'appelle les futurs Seigneurs de Megève et de Chamonix à s'avancer. "

A ce moment il ne restait plus, aux Sires Woland et Guilmord, qu'à s'avancer de trois pas, poser un genoux à terre selon la coûtume, mains jointes offertes au futur suzerain.

L'alchimiste, après sa reprise de volée de gosses et quelques bavardages, s'avança au signe de son suzerain. Dès ses 1ers mots il mit un genou à terre, la main sur le cœur il répétait chaque phrase de la prière… cela était étrange même pour Guilmord il fessait les choses de façons presque transcendantal avec un profond dévouement, oui Aristote n'était pas son prophète c'était plutôt Merindol.

-"[…] Amen."

Puis le Lezard, que dis-je le Dragon fit son sermon qui pour de Labarre avait plus l'allure d'un serment. Il prit Manus Gayae et pose son épée point en terre, les mains ancrées sur les quillons de la garde comme pour insuffler toutes ces vertus dans ses Mains.

-" […] tandis que j'appelle les futurs Seigneurs de Megève et de Chamonix à s'avancer. "

A ses mots, déjà en position, il décrocha son masque et le posa à terre, il se présentait nu à la face de son ami bien que ses cheveux d'or fit un voile à l'assemblé et dit la phrase rituel.

-" je jure obsequium, auxilium et consilium à toi Raoul de Montjoye, jusque dans les tenenbres et au delà si ton nom le souhaite..."

Et leurs mots, leurs gestes, et jusqu'aux pensées les plus intimes des protagonistes semblaient s'accorder désormais par ce qu'elles comportaient d'aussi solennel qu'étrange, de mystérieux à la fois. Cette harmonie improvisée par tant de singularités reposait sur cette note ambivalente, ce bémol résonnant quelque part entre le Vice et la Vertu, tantôt mystique ou bien profane, entre feu et glace mais ô grand jamais dans la tiédeur. Qu'était-ce que cette musique ? Une marche militaire ? Une ode ? Peut-être bien un requiem ? Ce jour en Piémont une fière chevalerie s'apprêtait, la main sur le coeur, à se jurer fidélité comme autant se promettre d'impétueux combats à mener de concert dans les jours qui suivraient le Pacte.

Une Milicia sur laquelle il fallait compter désormais, dont la chevauchée sauvage s'élançait inexorablement vers son apogée où sa chute, peut-être appelée par les voies divines du Paradis, à moins que cela ne soit la Malicia prête à déchaîner les sombres flammes de l'Enfer sur Terre... Le Dragon s'étoufferait bientôt avec sa propre queue, tout comme l'on dit que le Mal ne se laisse vaincre que par ses propres armes.

Le Duc avait profité d'un court silence afin de dévisager messire Guilmord, suivant chaque cicatrice de son visage ravagé par la tragédie, croisant le regard de son oeil malin sans sourciller. Le Mont Maudit, sommet le plus haut du monde connu, la Mer de Glace et autres merveilles arides de la nature que recelait la Seigneurie de Chamouni seraient bientôt entre les mains de l'alchimiste. Comment eut t'il pu en être autrement ?

Puis le regard du maître s'était posé sur le visage de vieux sage du savant belliqueux de Nüremberg. L'antique Baronnie de Megève ayant autrefois été récupérée pour le compte d'une terre vassalique reviendrait désormais à ce compagnon ingénieux, cet homme à la poigne de fer qui saurait garder l'oeil sur la fertile vallée de l'Arly ainsi que sur les régiments d'infanterie au service de la Maison.

Ces deux fiefs étaient tous deux rattachés à celui de Saint Gervais. La Seigneurie de Gamalinas servant en ce temps-là de centre administratif de la Vicomté impériale enclavée en Haute Savoie, à la croisée des vallées. Ainsi partagée entre trois vassaux, les terres du Nord se voyaient parfaitement administrées tandis que le Sire de Montjoye s'établissait durablement dans ses châteaux piémontais.

Guilmord de La Barre et Woland von Selenios prononcèrent tour à tour leurs voeux de vassalité. Montjoye les avait écoutés religieusement avant d'y répondre d'un ton franc autant que décidé :

" Nous, Raoul de Montjoye, dit le Lézard, fils de Louis, par la grâce du Très Haut : Souverain de Montjoye et Vicomte de Turin, Sire Douairier de maintes autres terres, Grand Maître de l'Ordre de Chevalerie du Dragon Renversé, jurons Justice, Protection et Subsistance à nos désormais vassaux : Guilmord Seigneur de Chamouni, et Woland Seigneur de Megève... "

Le suzerain fit volte face l'espace d'un instant fugace, afin de ramasser sur un petit autel les couronnes d'or et de pierres richement serties dont il recouvrit soigneusement les chefs de leurs dignes destinataires. D'un geste à l'ampleur à peine exagérée, théâtralisé pour être bien rendu visible à l'assemblée du public toute entière, ce fut au tour du héraut Adrien de leur offrir les écus aux armes de leurs fiefs ainsi que sacs de terreaux symboliques de leurs nouvelle possessions terrestres qu'il était de leur nouveau devoir de faire prospérer...


Enfin, le Duc gratifia les deux vassaux d'une virile accolade.

" Alea jacta est. " ... ajouta alors le Lézard, sourire au coin des lèvres tandis que les deux hommes se relevaient.

Mais la cérémonie n'était encore point achevée, car le Duc allait adouber les nouveaux Chevaliers du Dragon Renversé. Son regard parcourait les visages des élus qui se tenaient rassemblés autour des deux Seigneurs. Quelques roulements de tambours s'étaient fait entendre depuis l'envers du décors, accentuant le coup de l'émotion ...

Adrien hocha la tête et s'approcha devant les deux vassaux, il prit les couronnes et dit aux deux anoblis:

- Vous, Guilmord de la Barre, suite au lien vassalique que vous avez creé, je vous nommes Seigneur de Chamonix.

Voici votre couronne:



Adrien prit la couronne brillante posé sur un oreiller rouge et lui déposa sur sa tête

et votre écu représentant les couleurs de vos terres :



Adrien avait confectionné un petit bouclier avec le motif de la seigneurie

Enfin le traditionnel sac de terre provenant de votre seigneurie de Chamonix:



Adrien pris le sac dans la paumes de ses deux mains et le confia au vassal. Il se tourna ensuite face à Woland et fit le même rituel:

Vous, Woland Heinrich Laurenz Sebastian von Sélénios, suite au lien vassalique que vous avez creé, je vous nommes Seigneur de Megève

Voici votre couronne:



et votre écu représentant les couleurs de vos terres



et le traditionnel sac de terre provenant de votre seigneurie de Megève:



Adrien se tourna et pris les patentes:

Voici les patentes qui font actes de foi dans votre appartenance à la noblesse savoyarde. Félicitations.

Adrien tendit les deux feuillets aux deux anoblis

Citation :

A tous présent et advenir salut.

Nous, Adrien d'Ormerach, Adjoint du Maréchal d'armes impérial, Hérault d'armes Imperial de Franche Comté, de pleine conscience et de plein droit, attestons de l'anoblissement de Woland von Selenios par Raoul de Montjoye de par notre présence lors de la cérémonie.

Ainsi, Woland se voit confier les terres De Megève, cises à Faucigny, dont le blasonnement se décrit :

D'azur à la tête de chamois d'argent, au chef d'or.



Faict au Castello la Rocca del Valentino, le vingtième du onziéme mois de l'an grâce 1459

Adrien72 d'Ormerach
Herault d'armes Imperial de Franche Comté
Adjoint au Maréchal d'Armes Impérial

Citation :

A tous présent et advenir salut.

Nous, Adrien d'Ormerach, Adjoint du Maréchal d'armes impérial, Hérault d'armes Imperial de Franche Comté, de pleine conscience et de plein droit, attestons de l'anoblissement Guilmord de la Barre par Raoul de Montjoye de par notre présence lors de la cérémonie.

Ainsi, Guilmord se voit confier les terres De Chamonix, cises à Faucigny, dont le blasonnement se décrit :

D'or aux 3 pals d'azur



Faict au Castello la Rocca del Valentino, le vingtième du onziéme mois de l'an grâce 1459

Adrien72 d'Ormerach
Herault d'armes Imperial de Franche Comté
Adjoint au Maréchal d'Armes Impérial

Le Lézard, d'un franc sourire, gratifia alors le héraut comtois qui venait de remplir son office avec belle manière. Le savoisien s'accorda une gorgée régénératrice de son meilleur armagnac avant de reprendre son discours, remarquant inévitablement que les vassaux et futurs chevaliers commençaient légitimement à trouver le temps long, en posture peu confortable que leur imposait le cérémonial. Il était temps d'abréger les souffrances de l'assemblée et de laisser enfin les plus preux d'entre-eux se défouler à l'occasion du premier tournoi organisé par la Maison de Montjoye.

Mais tout d'abord seraient adoubés les élus du Dragon, l'occasion d'un autre récit passionné du Seigneur de Turin, rappelant l'histoire de l'Ordre Chevaleresque à la mémoire de l'assemblée.

" Ce fut en l'an 1457 de notre ère renaissante, que l'Ordre Sacré du Dragon Renversé naquit une seconde fois des cendres encore chaudes du règne du Saint Empereur Sigismond de Luxembourg. Par le passé l'Ordre servait de garde personnelle de l'Empereur et consacrait les défenseurs des Marches les plus reculées de l'Empire. En cette année 1457, l'Empire était menacé par la félonie qui s'étendait sur le Nord de l'Italie depuis la Provence. J'exerçais la charge de Prime Chancelier Impérial, et mis un point d'honneur à stopper la gangrène qui menaçait de perdre la République Génoise et le Duché de Milan.

C'est ainsi que ma route croisa en chancelleries celles du Baron d'Ischia, Giuseppe Cagliabrese, et du Comte de Corfou, sa grâce Julian Lancaster. Je ne pourrai évoquer l'Ordre sans rendre un hommage à ses Pères. Notre collaboration diplomatique en Italie fut sans précédent, aboutissant à une alliance militaire entre le Saint Empire et ses désormais alliés de la Sérénissime République de Venise ainsi que le Royaume de Naples. Mais au-delà de la simple diplomatie, nous avions conscience que nous devions créer une institution chevaleresque réunissant italiens et francophones dans la lutte pour la sauvegarde de la noblesse. C'est ainsi que nous avons choisi de renouveler le Dragon Renversé, que nous avons voulu laïc bien que de tradition aristotélicienne, et voila trois ans que j'en suis le Grand Maître.

Une trentaine de Chevaliers, nobles italiens et savoisiens ont fait partie de nos rangs depuis, et nous avons eu l'occasion de nous illustrer au premier plan dans les guerres de Padanie et de Provence. Au cours de ces trois guerres, nous avons oeuvré à l'accomplissement de nos objectifs initiaux, à savoir, stopper l'expansion félonne en Italie, en récupérant les allégeances impériales de Milan par la ruse et de Gènes par la force. Bien que nous ayons été la première force impériale engagée auprès des loyalistes français et provençaux, avant d'être rejoins par les renforts savoyards, nous n'avions pu ramener la Provence dans le giron impérial, ce qui nuance l'éclat de notre victoire...

Nous nous sommes résolus à combattre le Mal par tous les moyens, dussions nous user nous-même du feu de l'Enfer. "

Le Duc prit une profonde inspiration, le maintient solennel, scrutant les postulants de son regard noir et perçant. Sa main instinctivement s'était portée à son coeur tandis qu'il s'exprimait d'une voix grave. A quelques centimètres de son coeur brillait l'or de son collier, représentant le Dragon s'étouffant par sa propre queue.

" Nos valeurs nous conduisent désormais vers d'autres batailles à mener, car il n'existe pas de Paix pour les braves en ce monde. Nous avons fièrement décliné l'offre du Roi Victor, nous proposant de devenir un Ordre Royal de Lotharingie. Nous ne pouvons décemment nous faire les défenseurs de l'actuelle décadence politique impériale, et peu importe le prix nous ne serons jamais à vendre. L'Ordre du Dragon est souverain, caractéristique qui marque notre différence avec nos pairs de la Chevalerie en terres d'Empire. C'est à ce titre que nous apporterons prochainement notre soutien à sa Majesté la Reine de France contre les renégats de l'alliance du Pônant, tandis que les dignitaires impériaux semblent avoir fait pleutre voeux de neutralité et tolérer l'essor des alliances félonnes en Occident.

Vous qui allez pénétrer au sein de la confrérie de l'Ordre du Dragon Renversé, n'oubliez jamais ce pourquoi vos aînés ont combattu. Vous serez désormais les gardiens éphémères d'une immortelle conscience, dont nous partagerons droits et devoirs en siégeant équitablement à la même table ronde. Le But de l'Ordre réside dans le maintient des bonnes moeurs et la conservation de la Noblesse. Ses insignes sont la Croix de gueule, un dragon renversé à ses pieds et ayant pour devise DRACONIS VICTI MILITIA.

L'octroi de l'Ordre de Chevalerie du Dragon Renversé, récompense honorifique, est conféré par le seul Grand Maître, aux sentiments d'Honneur et aux Actions qu'inspirent les prétendants.

Notre siège est désormais établi au sein du Sacra di San Michele, remarquable lieu de pèlerinage et place forte millénaire, surplombant la Vallée de Suse non loin de Turin. "

Montjoye récita de mémoire le Code de l'organisation, d'une voix accentuant les mots importants :

" Telle est notre coutume :

Art. 1. Nul étant d'un autre Ordre ne peut recevoir icelui sans l'avoir délaissé auparavant, excepté sous certaines conditions à la discrétion du Souverain.
Art. 2. Les Chevaliers de l'Ordre doivent porter un collier d'Or distinctif au dessus de leur vêture.
Art. 3. Les Chevaliers doivent avoir Amour et bonne Alliance envers leur Souverain et l'un envers l'autre.
Art. 4. Le Souverain n'entreprendra guerre ou haute besogne sans obtenir le sceau des Chevaliers.
Art. 5. Si d'aucun voulait s'en prendre à l'un des Chevaliers de l'Ordre, l'on y devrait résister.
Art. 6. Aucun Chevalier de l'Ordre ne peut le demeurer s'il était atteint de Trahison.
Art. 7. Tout Chevalier se devra de paraître devant le Souverain d'icelui Ordre, si il y était convoqué.
Art. 8. Tout Chevalier tiendra secret le Conseil dudit Ordre.
Art. 9. Tout Chevalier se devra de paraître vêtu d'écarlate lors de batailles et cérémonies officielles.
Art. 10. Ce présent Ordre se devra être toujours maintenu en vertus et honneurs.
Art. 11. Celui qui aura commis le Vice, sera châtié et blâmé.
Art. 12. La Correction dudit Chevalier incombera au Souverain sur Conseil de l'assemblée des Chevaliers.
Art. 13. L'Ordre servira l'accroissement d'honneur et la bonne renommée du Chevalier, qui servira l'Ordre en retour.
Art. 14. Le Chevalier sera reçu sur votation de l'assemblée des Chevaliers et approbation du Souverain.
Art. 15. Le Chevalier de l'Ordre fera serment au siège de son élection.
Art. 16. Le Chevalier devra se remettre de plein gré au bon soin des décisions du Souverain et de l'assemblée des Chevaliers.
Art. 17. Nul acte ne peut être signé, ni décision prise en la vacance du Souverain.
Art. 18. Après le décès du Souverain, son successeur sera élu par l'assemblée des Chevaliers.

Et tous nous engageons à la respecter. "

Son regard se voulait désormais bienveillant, presque souriant en parcourant les postulants qui se tenaient face à lui, tandis qu'il ajouta enfin :

" Nouveaux élus de l'Ordre, je vous invite à prêter votre serment tour à tour. "

A nouveau quelques valets de Montjoye firent leur apparition autour de leur suzerain, les mains chargées d'autant de mythiques colliers, d'épées et de baudriers assortis, d'éperons dorés et de manteaux d'écarlate fourrés d'hermine. La tradition de l'Ordre du Dragon, déjà au temps du règne de Sigismond et contrairement à celle des Templiers, prônait l'ostentation de la richesse des ornements et parures officiels.

Alors, le Souverain se baisserait à l'écoute du premier élu et chausserait l’éperon dextre de l'adoubé tandis que celui-ci prêterait serment. Telle était la coutume. Celui qui faisait un Chevalier devait lui chausser l’éperon avec humilité. Le Grand Maître de l'Ordre ensuite se saisirait de l’épée. Il la lui ceindrait, et lui donnerait enfin la collée une fois le serment prêté, en lui déclarant qu’avec cette épée lui était conféré l’ordre le plus élevé que Dieu ait établi, l’ordre de Chevalerie qui n’admet aucune bassesse.

Ainsi en serait fait avec chacun d'entre-eux qui allaient se succéder. L'heure d'un renouveau de l'Ordre Sacré du Dragon Renversé avait sonné.

LadyO. s'approche et baisse la tête en signe de reconnaissance.
Pronnonce :

-"Moi Ladyoscar_de_belrupt, Dame de Chamouni, je prête serment à l'Ordre du Dragon renversé,

Je servirais les intérêts de l'ordre au mieux dans ma foi humaniste,

Je protégerais et servirais le peuple de mon domaine, celui de Savoie, celui de l'Empire et comme tous ceux qui en feront la demande,

Mes vertus seront Loyauté, Prouesse, Sagesse et Mesure, Largesse et Courtoisie et pour finir la transmission du savoir...

Je jure de respecter ces devoirs qui sont ceux des nobles et des chevaliers, je le jure devant vous mes pairs et devant la "Très Haute Puissance Créatrice"…

Raoul de Montjoie a écrit:

Citation :

Alors, le Souverain se baisserait à l'écoute du premier élu et chausserait l’éperon dextre de l'adoubé tandis que celui-ci prêterait serment. Telle était la coutume. Celui qui faisait un Chevalier devait lui chausser l’éperon avec humilité. Le Grand Maître de l'Ordre ensuite se saisirait de l’épée. Il la lui ceindrait, et lui donnerait enfin la collée une fois le serment prêté, en lui déclarant qu’avec cette épée lui était conféré l’ordre le plus élevé que Dieu ait établi, l’ordre de Chevalerie qui n’admet aucune bassesse.