Invité aux épousailles

Messages : 8 Date d'inscription : 31/03/2011 Localisation : Chambéry

Du haut de sa monture son regard se dirige par dessus la crinière de Murmure vers l’autre bout du val d'Arly que recouvre la froide écume des glaciers. Loups affamés, aigles assoiffés d’azur, ces terres là sont ce que la Savoie a de mieux à offrir, son souffle se fait féroce. Ce pays est de glace, son âme est de feu. Il ressent le frôlement du corps du cheval entre ses cuisses. Ici en haute montagne il revit: témérité, arrogance, l’oeil farouche, le poing agrippé à la crinière de Murmure, quelques mèches de cheveux flottant dans le vent...

Une odeur musquée se dégage de ses vêtements. Le jeune destrier plein de fièvre et de sang est une flèche vivante sur le point de se détendre. Il semble attendre avec impatience le fatal coup d’éperon qui le jettera bientôt dans le vert infini de la foret de sapins.

Angel caresse l’échine du cheval. Il se cabre. Ses muscles tressaillent, le sang lui fait battre les tempes. La tension est au paroxysme, animal et humain sont fébriles.

Face à eux, la foret. Verte, vaste, sombre, flamboyante. Le vent des alpages s'infiltrant entre les sapins caresse âprement son visage. Il joue avec ses mèches noires, et quand se resserrent ses lèvres sous la morsure du froid un air sauvage fait briller ses prunelles. Bête et homme sont prêts pour la course.

Le talon du jeune homme frappe alors les côtes de la bête, et, baissé sur l'animal afin d'éviter les branches basses, il dévale la pente dans une clameur de rires rauques !

Murmure s’emballe, le bruit étouffé de ses sabots sur l'humus forestier et les derniers névés épargnés par le printemps se mêle avec harmonie à leur souffle bref et sonore. La cadence du galop s’accorde parfaitement au rythme de son cœur. Il ne fait plus qu’un avec le cheval, enchaîné à son pas de course.

Il file blotti sur le dos de l'animal dans la foret à une allure magistrale, emporté par le vivace destrier qui fend l’air avec fureur. Indocile, excité, admirable. Le vent bourdonne aux oreilles d'Angel et à travers la poussière tourbillonnant autour d'eux il distingue au loin la bourgade de Mégève où se dérouleront les épousailles.

Quand enfin la course folle prend fin à quelques empans du poste de garde du seigneur des lieux, Angel est aux Anges, repu de liberté. Et c'est en riant qu'il s'annonce au préposé du guet:

- Angel de Chevelu, invité aux espousailles par l'espousée...

Messages : 2 Date d'inscription : 30/03/2011

- Fait préparer ma monture Merlin, c'est le grand jour pour Amsterdam. Je dois m'y rendre.
- M'enfin! m'dam' !c'est pas possible d'y aller à dos de cheval.
- Et pourquoi je te pris, je fais encore ce qu'il me plait
- Mais, il laissa passer un instant pour ne pas manquer de respect à sa maitresse.[color=blue] Vous, vous avez une robe Dame![/color] Puis d'un signe de tête il lui montra sa tenue.
Awenna d'un signe nonchalent fit comprendre à Merlin de faire pour le mieux, parfois sa noblesse lui pesait. Comment pourrait-elle un jour s'habituer à dépendre de protocoles, qu'elle fuyait autrefois.

Il y a de cela quelques jours au détour du fût follet, lors de l'affaire sur son procès et celui de Kehl, elle croisa Amsterdam qui lui annonça ses futures fiançailles. Elle était conviée et pas peu fière de cette marque de confiance. Elle aimait beaucoup la jeune femme, malgré sa surprise que l'heureux élu était Ambroise. C'est qu'il avait du caché son bon côté lorsqu'elle l'avait croisé à Belley, sans doute n'aimait-il pas se montrer sous son vrai visage. Comment cela serait-il possible lorsque ses idées étaient toujours descendu une par une, du moins avant. Enfin Awenna s'était dit que le plus important était leur bonheur à tout deux, après tout ce qu'il comptait c'est qu'ils se fassent mutuellement confiance.

Toujours est-il que le grand jour était arrivé et c'est Merlin qui la sortit de ses rêveries.
- Votre voiture est avancée, Dame Land.
- Un jour Merlin il faudra que tu me trouves un cavalier pour ses soirées mondaines, je commence à m'y sentir bien seule. Puis d'un rire doux et cristalin, Awenna quitta la pièce avec un signe de remerciement envers Merlin.

Durant le trajet, la jeune femme ne supportait plus d'être enfermée, elle passa la tête par la fenêtre afin de voir le paysage. Tel un chien, quelques siècles plus tard, les babines au vent ou plutot les cheveux aux vents, Awenna scrutait l'horizon et c'est avec un certains soulagement, qu'elle reconnut une silhouette.
En tapant à l'intérieur de la voiture Awenna tenta de se faire entendre par le cohcer, "Plus vite cocher! Suivez le cavalier sur votre gauche."

La voiture arrivé enfin au poste du guet et la dame de Marie ne se fit pas prier pour descendre au plus vite du quatre roue qui l'avait mené ici. Un sourire ravie de voir la fin de ce confinement, elle se dirigea vers Angel pour faire de même que lui et s'annoncer.

L'invitation à la main, elle la présenta au garde et d'une voix claire. "Awenna Land de Marie, pourriez-vous m'annoncer?" Puis elle se retourna vers Angel et d'un sourire ravie le salua. "Angel, je suis ravie de vous recroiser, cela est si rare." Elle s'inclina devant lui, même si celui-ci savait rester sobre, il était d'origine noble et tout en lui respirait la noblesse. Elle le respectait tellement qu'elle ne pouvait pas ne pas s'incliner.

Messages : 8 Date d'inscription : 31/03/2011 Localisation : Chambéry

Lorsqu'il reconnait le visage d'Awenna à la fenestre de la voiture, Angel sourit, toujours juché sur Murmure, et la salue d'un geste de la main fort peu protocolaire. Mais lorsque après s'être présentée au guet elle vient s'incliner devant lui, il se laisse lestement glisser à terre en vient rapidement se pencher à côté d'elle, scrutant le sol:

- Auriez-vous par mégarde tombé quelque chose, Awenna ? Il est vrai que ces chemins sont aussi cahoteux que ces terres sont belles...

Puis il relève la tête... et éclate de rire. Il lui serre les deux mains.

- Il m'est aussi plaisant qu'à vous de partager les espousailles d'Amsterdam avec vous, ma dame. Car c'est bien l'objet de vostre visite, n'est-ce pas ?

Murmure renâcle, il est encore tremblant d'excitation après la course folle qui les a amenés jusqu'ici. Angel le calme d'une caresse sur le museau, puis regarde le carrosse d'Awenna, l'œil espiègle.

- Hmmm... il ne se peut. Awenna, on n'enferme pas une dame libre comme vous dans une boite de bois, même pour voyager ! Usez donc de ma monture, et laissez-moi la mener par la bride. Aux autres les convenances, en ce jour de joye il me plairait d'être vostre palfrenier juste le temps d'atteindre le lieu des festivités !

Et sans même attendre sa protestation de principe -car toujours dame proteste quand on lui offre quelque chose de bon cœur - Angel joint ses deux mains devant lui pour faire un marche-pied à son amie.

Ecuyer de Megève Messages : 10 Date d'inscription : 01/04/2011

Gaston n'avait rien d'un garde, et encore moins du garde. Il était l'écuyer du seigneur, avait tenu un très long moment les écuries au centre d'Annecy quand, soudain, le maitre lui annonça qu'il allair vivre dans un nouveau chateau, en plein dans les montagnes. Un grand changement, plutot perturbant, mais il faut se faire à la vie qu'on nous offre. Toujours est-il qu'il était là, posté, là où devait être les gardes, sauf qu'eux... Ils étaient partis fêter trop tôt les fiançailles du seigneur et de sa douce -environ deux lunes, tous les soirs jusqu'à ce jour. Enfin ils n'étaient aucunement disponible. Et puis les mercenaires étaient en repos, alors seuls quelques une travaillaient encore. Gaston, lui, ne travaillait point : mais il fallait bien accueillir les personnes. Adoncques il se dévoua à cette tâche. Et voilà un couple.

Bon jour à vous nobles seigneurs. Je ne puis, hélas, partir d'ici pour le moment pour vous amener au lieu des festivités : d'autres invités pourraient arrivés. Néanmoins je vous souhaite la bienvenue ici, et puis vous dire que vous etes sur la bonne route : c'est tout droit, et la villa est très visible. Si je puis vous etes utile pour autre chose, n'hésitez pas.

Messages : 5 Date d'inscription : 01/04/2011

Long, long, long...Tout ce voyage était trop long. Eulalie avait hâte d'arriver au domaine du Seigneur de Perrigny, où elle servirait désormais.
Le messire Steyer l'envoyait là-bas pour servir.Elle était tristoune, parce qu'elle l'aimait bien le messire Steyer. Toujours poli, gentil...et si doux..si généreux aussi, lorsque elle était docile avec lui. Mais elle lui devait d'obéir. Dans quelques minutes, la jeune Eulalie deviendrait donc la demoiselle de compagnie de damoiselle Amsterdam, la fille de feu dame Nuria.
Elle se souvenait très bien d'elle...C'était il y a longtemps maintenant, au château de Flumel à st Claude. Amsterdam passait son temps dans les bouquins, ou à rêver la tête dans les étoiles. Elle, devait rester en cuisine. Il leur arrivait pourtant de jouer ensemble parfois.

Pour l'heure, elle arrivait presque sur Megève. L'homme de confiance du messire Steyer l'accompagnait. Il tenait sur ses genoux une cassette emplie d'écus, pour les arrhes des fiançailles d'Amsterdam.
Le coche s'arrêta, et Eulalie passa la tête par la fenêtre pour voir où ils en étaient. Wouahhh....un joli garçon se tenait là. Eulalie sauta sur le sol, pour se dégourdir les pattes.

"Bonjooouuur...Je suis Eulalie dame de compagnie de la demoiselle qui se fiance. Et vooouus? A qui ai-je l'honneur?"

La badine se balancait d'un pied sur l'autre, essayant d'accrocher le regard du Gaston.

Ecuyer de Megève Messages : 10 Date d'inscription : 01/04/2011

Gaston regardait la jeune fille se dandiner en s'approche de lui, et soupira.

Ah si seulement j'avais vingt ans et un mariage de moins... Pensa-t-il. Trente ans enfait... Ne nous mentons pas à nous-même !

Bon jour jeune fille, Gaston, écuyer de carrière, le vieux qui travaille le foin et les chevaux, c'est moi ! Je vous invite à suivre le jeune couple un peu plus loin, ils vont au même endroit que vous normalement.

Messages : 5 Date d'inscription : 01/04/2011

La jeune Eulalie lui fit un merveilleux sourire, un clin d'oeil à peine appuyé, et pirouetta d'un coup pour remonter dans le coche. Un dernier sourire...car Eulalie était vraiment extrêmement souriante.

"Nous allons nous revoir alors, bel écuyer...Je n'aime pas trop les chevaux, mais je passerai vous dire bonjour...dans les écuries."

Déjà, le coche repartait. L' homme de confiance de Steyer était pressé: la somme qu'il gardait commençait à lui brûler les doigts, et la gamine, à lui chauffer le museau.

Messages : 19 Date d'inscription : 17/09/2010

- Damoiselle ! Faites attention, vous défaites tous vos cheveux !

Alinoë sursauta. Elle s'était assoupie. Elle se redressa, le regard dans le vague. Cela faisait quelques semaines qu'elle était sur les routes
et elle avait beau être jeune, la fatigue se faisait ressentir. Elle avait quitté Sémur en vitesse pour se rendre aux fiançailles du Seigneur Ambroise et d'Amsterdam.
Elle avait connu la jeune fille alors qu'elle résidait encore à Annecy et depuis son déménageant à Belley, elle ne l'avait pas revue.
Le seigneur Ambroise l'avait invité, ils n'etaient pas amis mais il y avait une sorte de respect mutuel qui les liaient, Alinoë avait à nombreuse reprises constaté que le Seigneur de Megève était un homme dur et intransigeant, qu'il était d'une franchise souvent déroutante, ne prenant pas de gants pour dire ce qu'il avait à dire. leurs relations avaient toujours été des plus courtoises et enrichissantes.
C'est pour honorer ces deux personnes qu'elle avait fait le voyage de retour.

- Lisa j'espère avoir une chambre et avoir l'occasion de me reposer et surtout de me rafraichir. Tu vas être obligée de me recoiffer de toutes façons. Je ne suis point vêtue ni pour les joutes ni pour une cérémonie et encore moins pour une réception. Demande au cocher si c'est encore loin.

Elle se réinstalla, ferma les yeux et se rendormit aussi sec.

Quelques kilomètres plus tard, le carrosse s'arrêta à la grille, le cocher annonça

- La duchesse de Luserne est attendue. Elle est invitée aux fiançailles, Par où doit-on aller ?

Ecuyer de Megève Messages : 10 Date d'inscription : 01/04/2011

MAis c'est qu'il s'enchainaient, les arrivées ! Gaston ou comment la réception s'est industrialisée dans ses débuts. Duchesse de Luserne... Ambroise fit un signe de main au cocher pour lui demander d'attendre et farfouilla partout dans ses poches, ce qui n'était point sans lui rappeller les attouchements quasi-quotidiens de sa femme, mais ceci était une autre histoire. Gaston sorti un bout de chiffon et lu -car il y avait quelque chose d'écrit dessus. La duchesse était une hôte de marque du baron, qui maintenant était vicomte -ces histoires nobiliaires sont compliquées à suivre. Notre écuyer esquissa un sourire, mais tremblait intérieurement.

Bien entendu sa grâce est invitée. C'est par ici. Si sa grace désire une chambre au chateau, nous serions ravi de lui en offrir une pour l'occasion.

Messages : 19 Date d'inscription : 17/09/2010

Alinoë sourit, elle avait passé la tête par la fenêtre du carrosse pour admirer le château.

- Oui je voudrais une chambre. Je vous remercie.

Puis s'adressant à son cocher

- Fred, allez !

La carrosse s'ébranla et la duchesse s'aperçut qu'elle avait grand soif.

Messages : 2 Date d'inscription : 30/03/2011

Lorsqu'Angel se jeta à terre devant elle, Awenna eut un moment de surprise. Mais que faisait-il puis il pris la parole se moquant d'elle et de sa révérence. Son esprit fit le plus rapidement possible pour répondre du tac o tac.

Vous voici déjà à mes pieds, j'aurais fait vitre cette fois-ci.

D'un rire cristallin elle le regardait parler de palefrenier puis il présenta ses mains, que faire, accepter? refuser? La brunette haussa les épaules puis du style "oh après tout!" elle fit un signe de main à son cocher pour que celui-ci les suive et ne se fit pas attendre pour monter sur la monture de l'homme. Prenant sa jupe afin d'en faire deux nœuds un de chaque côté, elle mit enfin son pied sur le marche pied présenté, laissant deviner une cheville dévoilée.
En haut de la bête, elle se dit que l'on y reprendrait plus à lui faire la révérence, ses habitudes d'antan serait de nouveau mise en avant avec lui.

Angel, vous venez seul aux fiançailles? ou l'on vous retrouve sur place? N'y avait-il pas une jeune femme que votre mère avait rencontrée.

Elle avait du mal à lui parler de Shera, mais comment faire au mieux à part rester le plus naturelle possible.

Et savez-vous si Evrard sera présent? c'est d'ailleurs fort bizarre de n'avoir pas encore entendu son caquetage.

De là haut, Awenna regardait le dos d'Angel profitant de la vue. Cet homme, elle ne savait pourquoi, l'intimidait. Un homme leur avait indiqué la route et naturellement ils se dirigèrent dans la direction tout en ayant remercié le gardien d'un soirée.

Messages : 8 Date d'inscription : 31/03/2011 Localisation : Chambéry

Awenna Land a écrit:: Vous voici déjà à mes pieds, j'aurais fait vitre cette fois-ci.

Le lapsus fit beaucoup rire Angel. Cette journée s'annonçait sous les meilleurs auspices.

- Vous ? Faire vitre ? Allons Awenna, vous n'êtes pas de ces damoiselles transparentes comme on en croise tant à la cour...

Tout en guidant Murmure, il suivit les méandres du chemin jusqu'à la villa Mégève.

Il lui dit qu'il était venu seul, et qu'il ignorait de quelle jeune femme elle voulait parler. Sa mère en avait rencontré tant, et avait essayé -en vain- de l'accommoder avec chacune d'entre elles. Il y avait toujours de la nostalgie dans sa voix quand il parlait de sa mère, mais plus de déchirante tristesse comme par le passé.

Quand à Evrard - et là le jeune homme sourit franchement - il était sans doute fort occupé par ses nouvelles fonctions, ce qui devait restreindre sérieusement son temps de coin-coinage, mais il viendrait, il en aurait mis sa main au feu. Euh... dans un petit feu, on ne savait jamais.

Et bientôt ils arrivèrent aux abords de la magnifique villa que faisait construire le Seigneur de Mégève.

(Suite à la villa)

Messages : 1 Date d'inscription : 01/04/2011

Elle n'avait pas aimé le trajet, trop long à son goût, surtout que oui, assise en pseudo amazone sur ce poney presque obèse, elle n'avait pas l'air très fine l'Eglantina. Mais bon passons, de toute manière elle n'était qu'une roturière, alors les jolies manières d'arriver ce n'était pas son fort. Un petit coup d'œil à droite lui confirma la présence d'Amaurum lui aussi perché sur une sorte d'équidé. Un petit sourire naquit sur le coin des lèvres de l'Annécienne, le premier du trajet. Pas qu'Eglantina soit froissée ou boudeuse, mais un fait la minait. Ils auraient du être trois sur cette route. Trois à être invités à ces fiançailles. Et sa fille manquait à l'appel, ça rendait la mère qu'elle était plus que soucieuse, et ça décevrait surtout la jeune Amsterdam. Bref tout cela se lisait sur son visage pensif.

A l'arrivée du domaine, elle leva le nez de la route et interrogea son compagnon :

- Crois-tu que nous sommes au bon endroit ? Comme dit plus haut, elle n'avait jamais été très douée avec la géographie et autres histoires de cartes.

un homme, Gaston, était posté au milieu du chemin, profitons pour confirmer.

- Bon jour, est-ce bien là pour les épousailles ? Oui mieux vaut poser les questions deux fois qu'une ! Devise de la dénommée Biquette.

Ecuyer de Megève Messages : 10 Date d'inscription : 01/04/2011

Gaston regardait la biquette.

Vous savez, j'ai pensé à faire gonfler la panse de plusieurs animaux et de les colorer, et de la accrocher un peu partout avec des panneau de directions... Mais le seigneur lui trouvait que cette idée ne pouvait qu'enlaidir la seigneurie. Aussi je me retrouve là, devant vous, et devant tous ceux qui empreintent ce chemin. Et comme ce que je vais vous dire à vous, je leurs dis à tous que vous êtes sur la bonne voie, qu'il suffit de continuer tout droit, et que la villa est dans le centre de la ville. Et puis vous partirez, et d'autres viendront. Et en attendant, j'attends dans une attente... Plutôt longue je vous l'avoue. Mais le jour est beau. Simplement, habitué à bouger comme je suis, c'est plutôt dur de rester ici à ne rien faire d'autre d'attendre. alors je regarde les paysages, parce que vous savez que les paysages d'ici sont quand même beaux? Là-bas vous avez le Mont Joly, et juste derrière, Montjoie, de l'autre coté il y a la chaines des Aravis et de l'autre côté, le Genevois. Ah le Genevois... Vous avez que j'ai été écuyer au château du Genevois? Oui ma dame. Lorsque ces terres étaient à ses légitimes priopriétaires, j'y travaillais, puis la duchesse a fait croire à sa disparition, alors un voleur aider de ses amis à spoilié les terres à la duchesse, et à sa fille. Triste histoire, n'est-ce pas? mais où en étions-nous? Ah oui ! Les paysages... Nous avons un lac dans ces terres ! le lac du... du... Enfin un lac quoi ! si vous voulez tout savoir il se trouve... Il se trouve... dans un endroit du territoire seigneurial ! Et puis les terres sont des terres de l'antiquité on m'a raconté qu'une certaine Annie Balles était passée par là, avec des éléphants -qu'est-ce donc cela, d'ailleurs, "éléphant"?- et qu'elle a marché sur Rome. Un éléphant ça doit servir à marcher sur les villes... Enfin bref sinon vous avez fait bonne route? Et oui, on est bien loin de notre chère Annecy, mais l'air est un peu plus pur ici il faut l'avouer. Vous vous intéressez à l'environnement? Moi oui, un peu. On me trouve étrange de vouloir protéger la nature, mais je suis un vieil homme assez sensible, et je vous avoue que de voir quelqu'un décapiter un arbre me fait de la peine -parce que les arbres on des tetes? oubliez cela- mais bon sans la nature nous ne serions rien, puis quand nous mourrons nous lui offrons bien nos corps, alors ce n'est qu'un siumple retourne des choses. Mais je vous avoue quand même avoir peur que plus tard, alors que vous et moi ne serons point même là pour le voir, l'Homme ne détruise notre nature : regardez comment certains détruisent des forêts entières pour leurs chateaux. Ca me fait mal. J'aurais voulu me lancer dans la lutte pour la protection des arbres abattus massivement, mais je m'occupe des chevaux du sieur. Ah les chevaux ! Vous ai-je parlé de mes passion, ou pluôt de ma passion? Depuis que je fus assez jeune pour ne plus m'en souvenir, j'aime les chevaux, et je leurs donne chaque jour mon amour en m'occupant d'eux. [...]

Nous écourtons le monologue à son premier cinquième pour vous évitez une torture visuelle. Néanmoins durant tout son discours, notre vieil écuyer mimait énormément pour indiquer, imager, et illustrer ce qu'il disait.

Messages : 5 Date d'inscription : 31/03/2011

Laclemanus après quelques hésitements, ne sachant si l'annonce faisait office d'invitation ou s'il fallait en recevoir une privée avait décidé quand même prendre la route. De toute façon il le verrait bien à la grille et dans le pire des cas, il n'aurait qu'à rebrousser chemin.

Il prit la route et et après une cavalcade dans la fraicheur de la matinée, arriva enfin devant les grilles du château, il mit pied à terre et s'adressa au planton devant l'entrée.

- Bien le bonjour, je suis Laclemanus de Chenot, mon nom figure t-il sur votre liste d'invité pour le mariage?

Ecuyer de Megève Messages : 10 Date d'inscription : 01/04/2011

Et de notre cher duc douairier de tomber sur notre pauvre Gaston... Enfin nous voulions dire "et de notre pauvre duc douairier de tomber sur notre cher Gaston". En effet, notre héro du moment n'avais point fini de discuter. Et donc sourit au de Chenot présent devant lui.

Ah sieur, c'est un plaisir ! Il n'y a pas plus tard qu'il y a peu de temps avant vous, il était un couple qui voulait se rendre aux festivités, et nous avons discuté. Mais, ce couple était assez étrange car très peu parlant -et entre nous, je sais de quoi je parle-. Mais qu'à cela ne tienne ! Ils étaient assez plaisants. figurez-vous que d'aucun disent que la terre et ronde et qu'elle tourne autour du soleil? Par Aristote ! J'avais cru à une blague, et j'en avais rit ! Dit-il en riant. Mais c'est lorsque j'ai vu ce bonhomme qui m'avait sorti cette blague, quelques jours plus tard, crier sur le feu, que je me suis dit qu'il y croyait vraiment... Il se signa. Enfin bon ce n'est que du passé tout cela ! Il nous a tous été prouvé qu'elle était plate et que le soleil tournait autour d'elle. Enfin, de là où je suis, je ne vois point quoi prouver d'autre... Mais c'est intéressant comme débat ne trouvez-vous point? Enfin bon. Oh regardez ! Un aigle ! Cela me rappelle une vieille histoire qu'un létré m'avait lu... J'en avais rit, mais j'en avais eu mal pour l'homme aussi : Alors c'était au temps où Rome brillait comme jamais aucun empire n'a jamais brillé -à une vache près- et il y avait un vieil homme, instruit, un poète, ou philosophe, ou peut-etre était-il cultivateur de figues, qu'importe ! Cette homme était vieux, et il avait le crane chauve. Par contre je ne sais s'il était chauve de volonté ou de nature... Et vous, qu'en pensez-vous? Vous trouvez cela beau, un crane rasé? Mais revenons à nos moutons nous nous égarrons. Lors d'une belle après-midi, il s'assit près d'un arbre, histoire d'etre à l'ombre. Et puis il était dans le ciel un aigle, majestueux, tortue entre les serres -sa proie du repas du moment- et, comme vous le savez, les aigles lâches ce qu'ils prennent -tortues, os, oeufs et caetera- sur des rochers pour pouvoir ensuite se délecter de leur contenu... Et bien figurez-vous que ce dit-aigle a pris notre pauvre ami pour un rocher ! Et paf ! Une torture à pleine vitesse sur notre chauvre crane : il n'a pas survécu. Je ne sais point s'il est une moral à cette histoire, mais je la sais vraie. Et...

Gaston remarqua l'ennui naitre chez son interlocuteur, aussi s'arrêta-t-il rapidement. Il pris sa liste des invités pour les fiançailles et la lut.

Donc vous êtes? Chenot? Laissez-moi regarder... Ah oui j'ai du Chenot par-ci, et non par là... En tout cas il n'y a point de mariage ici Mais avez-vous reçu une invitation aux fiançailles? Le seigneur avait envoyé deux choses : une invitation personnelle à ses fiançailles, et une invitation générale pour les joutes -si je me souviens bien. M'enfin j'ai du Chenot ! Allez tout droit, et vous trouverez aisément la villa. Et puis, si vous n'êtes point invité, et bien moi j'ai du Chenot sur ma liste, alors l'enfant de la duchesse ne dira rien.

Messages : 5 Date d'inscription : 31/03/2011

Laclemanus écouta la pipelette sans plus dire un mot, trouvant dans ses propos quelques intérêts qui l'emmena loin dans quelques rêveries.

- J'avoue que j'ai de la peine à imaginer la terre plate quand nous voyons nos belles montagne savoyardes, mais si elle est effectivement plate, ne craignez-vous pas qu'après un bien long voyage l'on se trouve à son extrémité avec le risque de tomber? Cette perspective je vous l'avoue me fait froid dans le dos.
J'ai toujours pensé que les crânes chauves pouvaient avoir une beauté selon la forme de la tête, visiblement votre poète et philosophe avait une tête bien difforme pour que pareille mésaventure lui soit arrivée.

Il fit un pas en arrière.

- Je vous prie d'excuser mon audace et mon impolitesse pour avoir débarqué ainsi, je n'ai effectivement pas reçu une invitation personnelle et n'ai pas à me trouver ici. Je vous remercie, mais je ne vais me rendre à la villa et débarquer comme un chien dans un jeu de quille, je me suis déjà assez couvert de ridicule. je vous souhaite une bien belle journée.

Laclemanus lui fit un sourire et le salua avant de retourner vers son cheval.

Ecuyer de Megève Messages : 10 Date d'inscription : 01/04/2011

Gaston appréciait la discussion : son interlocuteur lui répondait. Puis l'homme commença à partir. Alors Gaston décida de bouger ses vieux os et de le suivre jusqu'à son cheval, où, pied à terre, il prit les rênes, et le regarda, souriant.

Je vous ai dit d'aller à la villa. Et que dirait le gamin si je lui disais que vous avez refusé l'invitation? J'ai du Chenot sur ma liste, vous êtes du Chenot : il y a donc un lien, non? Allez, filez à la villa ou j'envoie des gardes vous y amener de force, et vous pourrez donner une réelle définition au ridicule. C'est moi qui invite, ça me fait plaisir, et le gamin dira rien pour ça, ça lui fera plaisir aussi. Et puis rendez-moi un service, voulez-vous? Amusez-vous à ma place. Je me suis dévoué pour accueillir les égarés, et rester ici, et de toute façon nous aurons une fête privée après donc je ne perds rien. Mais allez y, il y a du bon vin -j'en ai gouté- et du bon jambon -le seigneur voue un culte à cet aliment.

L'homme a-t-il déjà marché sur la lune? Nous savons tous que non. Et essayer de persuader Gaston de changer de décision était une tache encore plus vouée à l'échec. Gaston restait donc là, à regarder le duc, attendant que ce dernier décide enfin d'aller à la villa.

Messages : 1 Date d'inscription : 26/03/2011

Le cheval le cheval ça m'a pris très tôt! Le cheval, le cheval, le cheval c'est génial! Mais le plus beau c'est d'aller au galop!

Ainsi faisant, l'aubergiste prit la route de la seigneurie de Mégère. Il était venu seul. C'est vrai qu'il était seul l'Evrard. Un pilier solide dont l'âge et la rouille se faisait sentir. C'est ce qui arrive après une vie bien remplie. Aventure sur aventure, quel en serait la fin? Son esprit vagabondait à travers la Savoie au son du pas de sa monture. Embrumé dans une nostalgie, il suivait le mouvement, c'était reposant. Bientôt il apercevrait Amsterdam et sa douce aura auprès d'Ambroise le gentilhomme. Oui voilà, un heureux évènement. Une lumière de plus qui s'allume. Un petit sourire aux lèvres les yeux rivés vers le soleil, notre paumé pensait à bien.

Ecuyer de Megève Messages : 10 Date d'inscription : 01/04/2011

Gaston vit un autre homme arriver, le visage niais, ou heureux : il était encore trop loin pour le voir. Et puis après tout en ce grand jour qui ne pouvait point etre sensible et naïf? Dans un jour de rêve, nous rêvons tous ! Gaston lui fait des appels de phares, enfin de signes. Etant donné que la seigneurie était constituée d'une principale vallée, il n'y avait qu'une seul direction, globalement, enfin avec son inverse cela faisait deux. Afoncques notre Gaston attendit que l'Evrard soit assez proche.

Dites-vous pourriez me rendre un service? Cet homme doit se rendre à la villa, mais il s'y refuse... C'est toujours tout droit il pourra vous indiquer le chemin !

Gaston regarde le de Chenot.

Je vous officialise officiellement grand guide officiel de cet officiel invité.

Messages : 5 Date d'inscription : 31/03/2011

Laclemanus regardait le vieil homme qui ne voulait pas lâcher les rennes de son cheval.

- Par respect pour votre âge et pour ne pas imposer à votre vieille carcasse de se déplacer jusqu'à la garde, je vais me rendre à la villa, mais sachez que si je n'ai à y être, que votre ancienneté ne comptera plus et que vous aurez droit à quelques caresses de mon cru.

Evrard arrivait à leur hauteur et Laclemanus le salua.

- Bon ben puisque je suis officiellement officialisé grand guide officiel des invités ayant officieusement reçu une officiel invitation, je crois que vous n'avez plus qu'à me suivre messire Evrard. J'espère ne pas me tromper de direction, tout droit, cela parait trop simple pour ne pas prendre un chemin de traverse.

Un clin d'œil et il se mit en route.

Messages : 3 Date d'inscription : 31/03/2011 Localisation : Dijon-Bourgogne

[ A maison forte, la Burgondière, près de Dijon…]

Diantre ! Où est passé ma robe en camocas amarante ?…
Anceliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiine !

Aryanha farfouillait dans ses coffres d’ébènes. Elle sentait déjà l’humeur monter. Une robe en soie riche, agrémentée de rayures, venant tout droit de Venise valait son pesant d’or ! Et Aryanha depuis son arrivée en Bourgogne, ironie du sort, ne roulait pas sur l’or ! Alors donc ses robes restaient précieuses même si elle n’avait pu concourir avec celles de l’ancienne duchesse.

Anceliiiiine !

La chambrière arrivait dans la chambre les bras chargés de linges propres et pliés. Regardant autour d’elle le chantier qu’avait semé la Vénitienne, elle ne savait plus où poser les affaires prêtes à ranger. Le lit était envahi de robes de toutes les couleurs, aux différents tissus, les coffres étaient sans dessus dessous débordants de coiffes, camails, parures, chausses et chemises.
Les cheveux en bataille, l’air furibond, Aryanha hurlait :

Ma robe en camocas amarante, la caillette ! Ma roooobe ?
…Sais pas moi ma Dame.

Sur son précieux secrétaire, deux parchemins, l’un la missive de son père, Julien de Lancastre, et l’autre un vélin contenant une invitation, dont le sceau brisé du seigneur de Megève, gisait déplié. L’invitation au mariage d’Ambroise la ravissait, elle allait revoir les dragons, elle allait danser, ripailler, et participer à nombres d‘animations prévus ce jour là, des tournois, des joutes…enfin tous ce qui pouvait faire frétiller les jolis petits pieds de la Vénitienne et lui voler quelques sourires de régal.

C’est la robe que je veux porter pour le mariage de messire Ambroise de Perrigny !

L’air mi-figue mi-raisin de la servante impatientait toujours Aryanha. Décidément cette sotte n’obtiendrait jamais le statut de suivante.
Retrouves moi cette robe avant que je te saigne !

[ En route sur les terres savoyardes…avec la robe en camocas amarante]

Aryanha parée de sa robe en camocas amarante, observait le paysage par la petite fenêtre protégée par un rideau cuiré qu’elle avait retenu sur le coté pour assouvir sa curiosité et laisser son regard se perdre sur les montagnes. Elle était partie en avant, son père et sa fiancée devaient la rejoindre…mais elle ne voulait pas manquer ce mariage pour rien au monde pour plusieurs raisons, entre autres, elle avait une envie folle de s’amuser, d’aérer son esprit avant d’entreprendre un autre voyage, revoir des personnes qu’elle avait connues…Elle souriait et ses petits pieds trépignaient d’impatience à l’idée de ce séjour pour les festivités.

Les chemins devenaient de plus en plus cahoteux…Ma ! Messire Ambroise s’est réfugié la haut ? Un vrai montagnard !…Aryanha avait l’impression de grimper dans un ermitage. Il manquerait plus que son convoi se fasse attaquer par quelques brigands !
Après quelques passages rudes qui faisait valser la jeune femme d’un coté et de l’autre de la voiture à cheval, tout juste si sa coiffe allait rester en place, elle arriva enfin aux abords de la propriété…une villa…Aryanha songea à celle qu’elle avait laissé à Vérone, sa villa San Stefano. Avant même, que le cocher est tiré sur les guides pour arrêter les chevaux, la petite vénitienne, devenue bourguignonne, ouvrit la portière et sauta pratiquement en route, ne pouvant retenir son impatience. Elle brailla un instant après le coche, plissa sa robe précieuse, et emprunta l’allée pour se présenter au garde, en remettant en place sa coiffe qui avait quelque peu souffert du voyage en laissant échapper ses boucles brunes.

Héééééé ! Je suis Aryanha de Lancastre, dame de Monteforte d’Alpone !
Hum...je viens pour les festivités...j'ai mon invitation en poche

Et la voilà à farfouiller dans son aumônière pour en ressortir le faire-part soigneusement plié.

Messages : 34 Date d'inscription : 02/04/2011

C'est une voiture qui avance a grande vitesse vers la seigneurie de Megêve... Une voiture qui n'est ni des plus luxueuse ni des plus pauvre. Une voiture de petite noblesse en somme... Au armes de Pettinengo.

A l'intérieur ? Trois femmes. Une toute jeune fille d'une dizaine d'année... La tête a la fenêtre pour admirer les paysages, se moquant éperdument des traumatismes qu'elle imposait à la coiffure que sa nourrice italienne avait eut tant de mal à crée. Il faut dire que l'enfant sortait de chez les nonnes spécialement pour les fiançailles d'Ambroise... Et pour rien d'autre d'ailleurs.

La nourrice était aussi du voyage. Les yeux rivé sur sa broderie elle restait silencieuse n'osant levé les yeux de peur de croisé le regard de sa maitresse... Il faut dire que Nashia n'avait qu'une hantise... Qu'il arrive un malheur a ses enfants... Et la nourrice... Avait laissé Juliette fuguer... La colère de la Dame avait été grande ! Du moins suffisante pour que l'italienne soit intimidée pour les huit mois à venir.

D'ailleurs la dite Dame elle, elle craignait d'être encore en retard... Alors vous imaginez bien son soulagement quand elle vit qu'elle n'était pas seule...

La jeune femme fit arrêter le coche. Elle en sortit prenant garde de ne pas se salir. Oh elle aurait put envoyer son valet... Mais la route était fort longue de L'Anjou a la Savoy ! Et les occasion de monter a cheval ou de se dégourdir les pattes trop peu nombreuse a son goût...

Bonjour Messire... Je suis Nashia De Pettinengo, accompagnée de ma fille Juliette Derouan ... Nous venons pour les fiançailles du Seigneur des lieux... Pourriez vous nous indiquer le chemin ? Ainsi qu'un endroit pour nous vêtir. correctement ? Merci beaucoup

Sursaut de la gueuse Enoblie ! Non d'un bouc sans corne ! Une jeune femme avait poussé a coté d'elle ! se confondant en excuse la Dame de Pettinengo rougie legerement...

Pardon Damoiselle... Je ne vous avait point aperçue...

Ecuyer de Megève Messages : 10 Date d'inscription : 01/04/2011

Gaston sourit : le nouvel invité avait fini par céder. Il laissa filer les deux compères direction la fête, les saluant de la main. Puis il bailla longuement, c'est que sa journée n'était pas de tout repos. Il alla se reposer à son endroit habituel du jour, attendant de nouvelles personnes de passage. Faisant un premier bilan, il se disait qu'il avait rencontré du beau monde depuis le début, c'était assez plaisant pour lui. Songeant à cela, il se demanda soudainement si lui était présentable. Il commeça par passer une main dans ses cheveux : coiffés, parfait. Puis il se sentit, se reniflant presque chaque parcelle de son corps : il ne puait point, parfait. Il frotta ses vêtements, histoire de les rendre un peu plus lisse : et le voilà qui était beau, frais, presque bon à marier avec quarante ans de moins. Et une voiture arriva ! Et une autre ! Que de monde ! Deux dames s'approchèrent de lui, sans se voir mutuellement. Gaston trouvait la situation assez comique. Il les salua toutes le deux et remarqua les cheveux de Pettinengo. Alors l'accent du genevois se fit très prononcé, et notre héor s'exclama.

Eeeh mais je reconnais ces juments ! Mais oui je m'en suis occupé à Annecy, aux écuries. Comment allez-vous ma petite dame?

Gaston, notre écuyer aux os tassés par le temps, remarqua la jeune dame qui était malgré toute plus petite que lui. La réflexion que parfois ses dires avaient du sens lui traversa alors l'esprit. Il regarda ensuite la dame de Monteforte d'Alpone.

Ah ! Vous vous êtes la ravissante créature de la Sérénissime ! Pas besoinde montrer les invitations, je vous sais invitées. Alors mes dames deux choix s'offrent à vous : ou bien vous allez tout droit, et vous tomberez dans peu deux temps sur la villa, où se dérouleront les fiançailles, ou bien toujours tout droit, et au lieu de vous arrêter à la villa, et au lieu de prendre la route pour Saint-Gervais, vous prennez la petite route qui mène au Mont Joly et vous y trouverez le chateau du seigneur. Et sinon il est encore d'autres endroit à visiter comme la cascade de la belle-au-bois... Bonne route à vous, mes dames !

Messages : 3 Date d'inscription : 31/03/2011 Localisation : Dijon-Bourgogne

Dans sa précipitation à sauter de voiture, à remettre en place ce qui s’était sûrement déplacé sur sa tête, l’air étourdi, Aryanha n’avait point vu l’autre invitée. Elle se mordit la lèvre inférieure.
Dio mio ! Que dirait Pépé (c’était ainsi qu’elle surnommait son père) s’il voyait me conduire ainsi comme une polissonne !

Oh ! Milles excuses donna…j’espère ne vous avoir point marché sur les pieds !

Le garde…en fait la sentinelle, à moins que ce ne soit le guet ou le veilleur…bref, Aryanha ne savait plus de quel nom l’affubler, mais lorsqu’il s’adressa à elle dans une tirade des plus flatteuses, il la fit rougir jusqu’à la racine de ses cheveux !
Surprise et compliment qu’elle prend par gourmandise, et tout à coup le remords de se conduire autre que la Dame qu’elle était, élevée dans les mœurs les plus vertueuses, et pincement de lèvres…Mamma mia !

Diantre ! Vous êtes drôle ! Je ne vous connais point…d’où pouvez-vous tenir ce discours de louanges ?

Ma foi, cela me paraît être un grand domaine, j’espère ne pas m’y perdre.
Soyez remercié de votre accueil !