Chroniques des Sires de Montjoye

Origines :

Le premier Seigneur connu est Jean de Glère qui vivait au milieu du xe siècle et aurait participé à la conquête de l'Alsace par l'Empereur Henri Ier de Germanie dit l'oiseleur, après la déchéance de Charles le Simple. En remerciement de ses services militaires l'Empereur aurait concédé le fief de Glère aux Seigneurs de cette vallée et, Richard Ier du nom, de la maison de Saint-Mauris en Montagne, aurait épousé une Adeline de Montjoye vers l'an 1100. Ses successeurs furent appelés Libres Barons, dynastes ce qui renforçait leur entière souveraineté dans leur terre et donc le droit de battre monnaie.
En 1183 il est fait mention d'Hugues de Glère, chevalier de Chilirs, dans un acte concernant un droit de patronage de l'église de Glovelier que celui-ci donnait au chapitre de la collégiale de Saint-Ursanne. Il est cité en particulier lorsqu'il donna une partie de son domaine de Gerdwillers au monastère de Grangour en 1187 et lorsqu'il fut témoin d'une donation faite à l'église de Bâle par le comte Ulrich de Ferrette.
Vers 1250 Richard II de Glère , fils de Richard Ier, est qualifié de noble et épousa Marguerite de Ferrette, sœur du comte Ulrich, ceci étant prouvé dans les actes des Comtes de Ferrette par lesquels ils appellent par cousin les enfants de Richard de Glère. Il est encore cité en 1267 dans un acte de vente de son domaine situé à Mittelmuspach où il mentionne ses enfants, à savoir Henri, Berthod Ier, Guillaume de Montjoye, Anne qui fut nonne à Seckingen, et Adélaide.
En 1330 Jean de Glère épousa Agnès de Saint-Mauris en Montagne de qui il eut trois fils : Ulrich de Glère (prieur de Mouthier-Haute-Pierre puis de Chaux-les-Clerval en 1356), Richard de Glère (abbé de Baume-les-Moines en 1367), Berthod II de Glère (sire de Montjoye-le-Château). Ce dernier était vassal de l'Evêque de Bâle pour les dîmes d'Hirsingen et de Grentzingen ainsi que divers autres droits. Berthod III de Glère, Sire d'Heymersdorf, engagea vers 1389 la forteresse de Moron à son cousin Louis de Montjoye et enfin Louis de Glère, dernier de ce nom, qui fut investi en 1412 avec son cousin Jean Ier de Montjoye-le-Château par Frédéric d'Autriche des châteaux de Moron, d'Heymersdorf, de biens à Hirsingen et à Ruederbach, des villages de Mittelmuspach, de Nidermuespach et d'Odermuspach en plus des villages de Recouvrance et de Grône ainsi que la ferme de Riespach. Par ces lettres d'investiture les Sires de Glère devenaient vassaux de Catherine de Bourgogne, Duchesse d'Autriche.
Portant les simples titres de Chevaliers et de Sires à leur origine, ils étaient les vassaux des nobles du voisinage et ne possédaient que la vallée de Glère ainsi que les montagnes voisines. Leur habilité dans les guerres et les traités leur feront prendre une importance allant grandissante dans les siècles suivants. Ils surent s'allier aux comtes de Ferrette, de Neuchâtel, de Genève, de Fribourg, de Bourgogne mais aussi aux Princes d'Arberg et d'Orange ainsi qu'aux Ducs de Savoie et de Lorraine.






Première génération :

Guillaume de Gliers, 1265 - 1325, héritier de l'antique famille de Glère, est le premier à prendre pour patronyme le doux nom de Montjoye. Vivant en qualité de Chevalier Sire de Montjoie, il épousa un beau jour Jeanne de Rougemont et s'illustra principalement en terres comtoises et environnantes. Il fit preuve de sa bravoure en combattant, quatre années durant, le roi de France Philippe le Bel, avec ses frêres d'armes de la noblesse de Franche Comté révoltée contre le Diktat qu'imposait à leurs yeux le traité de Vincennes qui attribuait alors soudainement la province au Royaume Franc. Il fut un allié fidèle à Edouard the First, Roi d'Angleterre qui soudoyait alors la famille pour s'arracher ses talents militaires. Guillaume Premier de Montjoie, eut trois enfants. Jean, l'abbé, et Béatrix qui ne donnèrent point d'héritier, tandis que la descendance fut assurée par son troisième rejeton...



Seconde génération :

Guillaume II, né aux alentours de l'an 1300, continua de faire la fortune et les frasques de la famille de Glère - Montjoie. Se révélant à la hauteur de la réputation guerrière et diplomate de son père et prédecesseur, le fils se distingua notamment par le ravage du Comté de Bourgogne et s'être fait ensuite enprisonné par sa rivale la Comtesse Jeanne, devenue Reine de France par son mariage avec Philippe le Long. Guillaume II épousa de première noce Catherine de Neuchâtel, mais c'est avec sa seconde épouse, Eléonore de Savoie, que le Chevalier eut son héritier légitime. Certains engagements familiaux dus à messire Guillaume auront plus tard pour conséquence une longue lutte familliale contre les comtes de Neuchâtel afin de se défaire d'un lien de vassalité qui finit par devenir trop encombrant. C'est en son temps que la famille ouvrit souvent ses portes aux Princes de la Maison d'Autriche, à la maison de Savoie et aux évèques de Bâle. Guillaume II annexa volontairement ses propres terres, au Saint Empire Romain Germanique.



Tierce génération :

L'héritier, Louis de Montjoye, fut un illustre membre de la famille. Fils plus ou moins légitime du second des Guillaume, il releva à son tour le patronyme en prenant part à un terrible siècle d'histoire qui ensanglanta le continent. Chevalier comme ses pères, membre du célèbre ordre savoyard des Chevaliers de l'Annonciade, entré dans les annales pour être devenu Grand Maréchal de l'Eglise Romaine au service de l'Antipape Clément VII, en ce temps nommé précipitemment en Avignon, par opposition à l'élection contestée à Rome du Pape Urbain VI. Louis était alors son neveu. Il deviendra également Conseiller et Chambellan du roi de France Louis Ier. Le sire de Montjoie s'illustra dans toutes les guerres, et surtout par sa campagne d'Italie aux côtés de Louis d'Anjou, où il mena les Savoyards à Vintemiglia mais fut fait prisonnié à son tour à la bataille de Mariano, ses nombreuses victoires au combat néanmoins lui valurent les honneurs de Vice Roi du Royaume de Naples et de Sicile par la grâce de la Maison d'Anjou. La famille se révolta sous son règne contre l'Evèque de Bâle Jean de Vienne, et brisa le lien qui les soumettait au Comté de Neuchâtel. Le domaine famillial avait le statut de Baronnie et le droit de battre monnaie, et possédait nombre de péages dans les Alpes. Malgré que sa liberté fut conquise, Louis mourut sous les armes de Neuchâtel, aux environs de 1425 et de la fin du schisme en Occident, on lui accordait alors plusieurs héritiers, on peut voir encore en Avignon l'imposant mausolée où repose depuis lors son corp et quelques vieilles reliques comme la Vierge d'Avignon rapportée des campagnes d'Italie.



Quatrième génération :

Le Chateau famillial fut légué ensuite à Raoul de Montjoye, né au courant de l'an 1413, plus célèbre sous le surnom du roi-lezard. Son héritage fut un temps contesté avant que ce dernier ne fut justifié à force de loyauté renouvelée à la Maison de Savoie, réputé surtout pour son inégalable carrière de Chancelier au service de nombreux Ducs savoyards toujours avec le même zèle, s'illustrant notamment par son art de fomenter et déjouer les intrigues de cour...

Les hauts faits qui firent la légende :

- Fut écuyer de l'humaniste Dolmance, seigneur de Séez
- Chevaucha en Italie aux côtés de Thenestoh dit le Lion
- Démasqua moult traîtres à la Couronne Impériale
- Accéda à la chancellerie de Savoie sous le mandat d'Eddo
- Mit un terme au projet d'expansion du MAO à Milan
- Réclama la pendaison du marquis Margab Ruggiero d'Altavilla
- Se fit expulser de la Chancellerie de Savone
- Devint haut chancelier impérial sous Long John Silver
- Négocia l'alliance impériale avec Venise et Naples
- Soumit les félons de Gênes grâce aux alliés italiens
- Détourna une Croisade menaçant Genève
- Tenta d'envahir le Comté de Provence
- Vit sa tête réclamée par Margab qui s'était emparé de Chambéry
- Rentra "broucouille" avec son épouse Victorinne von Frayner mortellement blessée
- Resta plusieurs mois en retraite spirituelle à la mort de sa première femme
- Reprit sa vieille fonction de chancelier du duché
- Tanta sans succès d'éviter la guerre avec les suisses en rencontrant Izaac
- Fut esquinté par trois fois lors de la guerre dite de Savoie
- Particippa à la prise de Genève mais s'opposa à la poursuite du combat
- Enleva la pucelle Aélis Maledent de feytiat en usant du charme de la Mandragore
- S'empara de la couronne de Savoie sans majorité aux élections
- Refusa de signer la Constitution de Lotharingie
- S'opposa à une seconde croisade contre Genève
- Fit empaler un Maire encombrant en place publique
- Remporta les élections ducales mais fut accusé de sorcellerie
- Réchappa des geôles de la Sainte Inquisition
- Refusa de prêter hommage envers Charles de Savoie
- Vit ses terres turinoises spoliées par ses ennemis
- Mena la conjuration contre la dynastie des Sparte
- Assiégea Besançon, la capitale de Lotharingie
- Obtint sa vengeance en l'abdication du Roi illégitime
- Décida de se conscacrer aux armes et à la compagnie des Bandes Noires
- Accompagna le Prince Namaycush en moult batailles
- Fut déclaré ennemi de la Reine de France Nebisa
- Fut menacé d'excommunication par l'Eglise Romaine
- Défia les Bretons de Fougères à 1 contre 5 avec Memento Mori
- Fut aux premières lignes des glorieuses prises de Dijon et Toulouse
- Remporta le Tournoi de Joutes de Savoie en 1460
- Fut promis au Duché de Bouillon par le Roi Vonafred
- Fut sommé par le Saint Empire d'aller faire pénitence pour son audace à Besançon
- Fut privé de tous ses titres par l'impératrice Borgia en refusant l'exil en Sicile
- Fut décoré de l'Ordre du Mérite Royal en France
- Retourna en Savoie faire le condottiere ducal avec ses Bandes Noires
- Retrouva également sa vieille fonction de chancelier du duché de Savoie
- Perdit sa seconde épouse dans des circonstances inexpliquées
(elle avait été jetée du haut d'une tour du palais par le duc Marc Antoine )
- Se révolta contre l'Empereur Fenthick et le clergé, exaspéré par leurs politiques
- Rejoignit la cité de Genève et la Réforme avec les Bandes Noires
- Fut accusé de haute-trahison en Savoie par les partisans de l'empereur



Cinquième génération :

L'ainé, Adrian.de.Montjoie, parent de la Reine Béatritz, Baron de Viviers et Seigneur de Provenchères, partit courrir le monde pour faire son éducation auprès de cours étrangères peu avant le décès tragique de sa mère Victorinne, alors qu'il n'était qu'un enfant. Il commença ses oeuvres en servant la diplomatie du duché de Bourgogne, puis assura les fonctions de Prévôt et de Capitaine...


Le cadet, Amedee.le.lion, rejeton d'Aélis Maledent de Feytiat, fut élevé dans le fief de Turin, et acheva ses apprentissages de jeunesse en exil à Genève. Il fut légitimé héritier de la famille par son paternel, aux dépends de son ainé qui avait fait alliance avec les ennemis du patriarche.