Raoul de Montjoie Admin
Messages : 604 Date d'inscription : 05/05/2009
| Sujet: Poésies de Dolmance Larose, Seigneur de Séez Jeu 9 Juin - 22:28 | |
| - pnj a écrit:
- Cette épitaphe m'a été commandée par la Baronne Jeanine de Chevelu pour son frère le 28 janvier 1456 :
- Citation :
- La cynique constance
Des basses plaines aux grandes aiguilles alpines, J'ai défendu et scandé, L'Amour de la Savoie, Qui parmi toutes les damoiselles, me fut la plus fidèle. D'un plat de charcuterie Je n'ai jamais laissé que l'os ; Passé du fortuné Bacchus Au très pâle Thanatos, J'observe avec émoi Une étrange et cynique constance : Après avoir tant festoyé, Voilà que les vers me dînent !
Dolmance H.G. Larose de Séez - pnj a écrit:
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- Citation :
- Faict le 23 janvier 1456
Aprica
Il entrait dans la chambre, Quand la nuit était tombée. Il portait sur ses épaules, Une cape qui l’enveloppait. Quand il s’en sépara, L’obscurité de la pièce recouvrit son corps. Il soulevait les draps, Et d’un geste lent et doux, Prenait dans ses bras fort Le corps blanc de son amante. Aprica embrassait les lèvres de cet homme Qui la visitait la nuit. Ses mains parcouraient son corps, Ses lèvres baisaient son visage, Sa langue charmait ses sens. Au cœur de la passion, Leurs caresses redoublaient de fougue, Leurs baisers se faisaient flamme, Et leur cœur tant que leur corps s’embrasaient. Une chaleur enivrante passa dans le corps d’Aprica. Quand au petit matin, elle se réveilla, Aprica alla à la fenêtre et ouvrit le volet, Elle voulait enfin voir le visage de son amant. Un raie de lumière vint tomber sur le bel endormi. Découvrant à l’amante, Sa chevelure flamboyante, ses yeux de braise. Alors qu’elle le regardait, elle sentit comme une atroce souffrance. Elle leva horrifiée ses mains devant elle, Et vit sa peau tomber en cendre. Car ses prunelles humaines s’étaient posées sur le Soleil. Charmant et dévorant, Phébus avait été son amant.
Dolmance H.G. Larose de Séez - pnj a écrit:
- Faict en Aout 1454
- Citation :
Orphée et Eurydice
Quand la sournoise vipère, Dans la jambe d’Eurydice eut planté ses crocs, Orphée ne voulut plus dire mot, Et, de sa lyre et de son amour armé descendit aux Enfers, ibninsinionnininiiiiiiii[l’âme de son épouse réclamer à la fille de Déméter. Orphée chanta son amour aux créatures infernales, Sisyphe lâcha son rocher, du foie de Prométhée l’aigle se détourna, La roue d’Ixion stoppa et Cerbère lui même pleura. Perséphone vint et, émue, dit à Orphée : « Je peux, te rendre Eurydice ton amour, Elle marchera derrière toi dans l’escalier de pierre Mais si tu te retournes avant d’avoir retrouvé la terre Ta femme reviendra ici et y demeurera toujours. » Et Orphée grimpa l’escalier noir, Il entendait derrière lui la respiration de son aimée. Il la sentait haletante et fatiguée, Elle devait souffrir là où la vipère avait refermé sa mâchoire. Orphée se trouva fort inquiété, Et pour aider sa bien-aimée, Oublia ce que Perséphone avait ordonnée. Le poète se tourna vers sa muse pour vers la lumière la hisser, Mais ce fut pour voir une autre main l’agripper Et dans le fleuve infernal la précipiter. Orphée pria de nouveau Perséphone, Mais il lui faudra attendre que le glas sonne Pour revoir à nouveau la belle Eurydice. Il se coucha alors là parmi les narcisses Et attendit désespérément la visite De Thanatos, qui vers son amour lui accordera une fuite.
Dolmance H.G. Larose de Séez - pnj a écrit:
- Faict le 30 octobre 1455
- Citation :
- Chant crépusculaire
« Tam tam tam, Tam tam tam », Cadencent les tambours, Quand se lève le jour Sur l’acier de nos lames.
Fier sur la colline Je vois les autres troupes, Brandissant lances fines, Frappant équestres croupes.
« Tam tam tam, tam tam tam », Cadencent les tambours, Quand se lève le jour, Sur l’acier de nos lames.
Pour moi pas de patrie, Ni d’idéologie, Je ne me bats jamais Que pour ses grands yeux jais.
« Tam tam tam, tam tam tam », Cadencent les tambours, Quand se lève le jour, Sur l’acier de nos lames.
Mais comprends moi ma belle, Si je suis là si loin, C’est parce que tu es celle, Qui anime ma main.
« Tam tam tam, tam tam tam », Cadencent les tambours, Quand se lève le jour, Sur l’acier de nos lames.
Et je cours au combat, La lame au clair du jour, Et mon cœur gros qui bat, Du feu de notre amour.
« Tam tam tam, tam tam tam », Cadencent les tambours, Quand se lève le jour, Sur l’acier de nos lames.
Je chante les mots qui disent : « Je peux bien tomber là, Heureux sont ceux qui gisent Aimés avant trépas ».
« Tam tam tam, tam tam tam », Cadencent les tambours, Quand se lève le jour, Sur l’acier de nos lames.
« Tam tam tam, tam tam tam », Cadencent les tambours, Quand coule mon amour, Sur l’acier de leurs lames.
Dolmance H.G. Larose de Séez | |
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